Janvier 2024

Rentrée 2023

Chers amis,
Cette rentrée et cet automne sont marqués par la montée des incertitudes et des tensions. Elles se traduisent d’abord par les risques géopolitiques et les engagements militaires en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. A cela s’ajoute l’angoisse climatique rebattue quasiment quotidiennement et culpabilisant l’homme. Et Enfin, il y a les incertitudes économiques, avec le déclassement d’un grand nombre d’entre nous face à la baisse de notre pouvoir d’achat et les difficultés à se loger, loger sa famille ou encore ses enfants.
Dans ce contexte, la famille est affaiblie comme rarement jusqu’ici par une remise en cause même de sa justification anthropologique. Les lois sociétales l’ont prise pour cible avec l’abaissement du sens du mariage attaqué sur sa définition
et sa durée, la modification de la filiation, le regard méprisant sur l’engagement et distant sur la vie.
Ces lois continuent aujourd’hui encore avec les projets de loi sur la fin de vie, et la volonté de mettre en place une « aide active à mourir », suicide assisté et euthanasie. Les enquêtes d’opinion nous disent que les français y sont majoritairement
favorables, mais le résultat s’inverse lorsque la question est posée aux malades ! Ce sont quand même les principaux concernés après tout. Sachons écouter. Les médecins eux-mêmes le disent. Ils ont prêté serment pour
guérir, pas pour faire mourir.
Sous couvert de bienveillance, les lois sociétales et les agendas internationaux, créent un tel sentiment d’incertitude que le désir d’enfant chez les jeunes baisse de manière significative, comme si on ne se voyait plus d’avenir. Les chiffres de la démographie en Europe n’ont jamais été aussi bas depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Or, la famille que nous défendons est une espérance car elle est placée au coeur du projet humain et le structure. La famille est la cellule de base de la société, elle lui donne corps, l’anime et la pérennise. Il faut donc la défendre. C’est la mission des AFC qui demeurent vigilantes sur tous les sujets qui portent atteinte à la famille. Aussi, nous vous invitons à nous rejoindre. Les AFC sont un mouvement très dynamique, qui mène le combat pour la famille et la vie à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Eglise (DSE). A Paris, nos activités sont nombreuses.
21 AFC sont à votre disposition pour offrir services, formations, conférences, entraide et lieux. Et au-delà les AFC apportent aussi la garantie d’une représentation au sein des institutions publiques en charge de la définition de la politique familiale. Plus nous sommes nombreux, mieux nous sommes représentés et plus notre voix porte. Aussi nous vous invitons à nous rejoindre, à vous assurer d’être à jour de cotisation et mieux encore à parler des AFC autour de vous.
Sursum Corda !
Bonne lecture de cette nouvelle lettre.

Philippe de Noüel, Président de la Fédération des AFC de Paris

Printemps 2023

Chers amis,

Notre mouvement gagne des adhérents au niveau national. Même si Paris est un peu à contre-tendance sur ce point, les AFC se renforcent sur l’ensemble du territoire. C’est une bonne nouvelle. La vitalité du mouvement est là, et les AFC de Paris y contribuent avec la multiplication des initiatives de soutien aux familles. Cette lettre en présente de nombreux exemples : conférences, formations, salon du livre, bourses aux vêtements, chantiers éducation, etc.

Cela est réjouissant dans un contexte marqué par des attaques répétées contra la vie et contre la famille. Dernière manifestation en date, la volonté d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution. Après les lois sur le mariage entre personnes de même sexe, les lois de bioéthique, le projet de loi sur l’euthanasie qui s’annonce et les décrets sur le formatage des consciences à l’école, on ne compte plus ces attaques contre la vie et la nature de l’homme.

En tant qu’AFC nous avons exprimé notre désaccord. Nous avons tous beaucoup manifesté. Qu’avons-nous obtenu ? Rien. Nous sommes allés voir nos élus et nous continuons à le faire. Sommes-nous entendus ? Non. Nous participons à des groupes de travail. Nos idées, même lorsqu’elles sont majoritaires, sont-elles entendues ? Pas le moins du monde.

Notre action semble en apparence inefficace !

Elle est en effet inefficace, car nous dénonçons et ne proposons rien. Nous pensons, peut-être à tort, que nos gouvernants veulent seulement détruire. C’est une erreur. Si tous ne veulent pas détruire, beaucoup sont perdus. Ils sont perdus dans un monde qu’ils ne comprennent pas, mais dans lequel ils veulent se donner l’illusion d’agir en surenchérissant sur la tendance d’une logique mondialisée à l’œuvre en occident, qui considère que l’homme, occidental surtout, est responsable de tous les errements, passés et présents.

Nous, AFC de Paris, devons comprendre que contester est peu efficace et toujours insuffisant. Il faut au contraire engager des actions de fond, sur le long terme, creuser notre réflexion, former et argumenter sur la loi inscrite dans la nature humaine. Nous devons produire des études, articulées, pour interpeler, alimenter et élever le débat. Nous devons devenir une force de proposition et non plus seulement de contestation. C’est en regardant vers le haut, en exprimant une pensée claire et approfondie, que l’on est écouté puis suivi. C’était la démarche empruntée avec succès par les Pères de l’Eglise, qui en ont vu bien d’autres.

Redevenons ambitieux !

Philippe de Noüel Président de la Fédération des AFC de Paris

Printemps 2022

Le printemps est de retour, portant avec lui une soif de renouvellement. Nous sortons d’une période étouffante et souvent déprimante, marquée par le Covid, la guerre, l’incertitude… Malgré cela, nous devons chercher en nous l’énergie pour faire face aux défis de l’époque. Une nouvelle étape politique s’ouvre à nous, un nouveau gouvernement va s’installer, une nouvelle législature va se mettre en place.
Les années passées ont montré que la famille traditionnelle n’était plus au centre des préoccupations politiques, et même plus gravement, que l’être humain n’était plus le souci ultime de la décision politique, mais était devenu un objet investi par le champ économique qui voit ainsi s’ouvrir devant lui de nouveaux marchés : PMA, GPA, euthanasie.
Nous, AFC, devons rester mobilisés pour contrer, à notre mesure et avec nos moyens, les dérives mercantiles qui prennent l’homme pour objet sous couvert de rechercher son bien-être. La famille devient même un frein pour un Etat tenté de s’adresser seul à un individu toujours plus isolé qui n’est ainsi même plus considéré comme une personne dans l’intégralité de sa dignité, quel que soit son état. Progressivement, l’Etat coupe l’homme de toute interaction sociale et l’anesthésie contre les cris de sa conscience.
Mais, nous, regroupés en AFC, sommes là. Au cours des semaines qui viennent, nous allons rencontrer les candidats aux élections législatives des divers partis pour les interroger sur leur vision de la famille, soumettre à leur réflexion les dangers de ne pas considérer la famille comme la cellule de base pour l’épanouissement de la personne humaine. A cette fin, nous avons préparé un recueil des points qui nous semblent indispensables à tout projet politique qui voudrait encore reconnaître l’homme comme le sommet de l’organisation sociale.
Aussi, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès des responsables de votre AFC pour participer à ces rencontres, qui, fructueuses, décevantes ou même déroutantes, sont toujours riches d’un enseignement sur notre époque et nous mettent malgré tout en mouvement.
Avec tous nos remerciements pour votre soutien et votre engagement auprès des AFC, nous vous souhaitons un beau temps pascal et un beau printemps.

Philippe de Noüel Président de la Fédération des AFC de Paris

CAREME & COUVRE-FEU ! (mars 2021)

Il est évident que j’invite mes lecteurs à suivre les consignes sanitaires qui nous sont imposées en cette période de pandémie mondiale. Pour mieux comprendre le temps du Carême, je voudrai simplement m’appuyer sur le vocabulaire nouveau imposé depuis maintenant un an !

Voici donc que nous entrons en Carême, un itinéraire de 40 jours pour nous unir au Peuple de Dieu qui a traversé 40 ans pour se libérer du joug des oppresseurs et trouver la joie de la Terre « où coule le lait et le miel » Ex33,3 . 40 jours pour nous unir à Jésus poussé par l’Esprit au désert s’appuyant sur la Parole de Dieu pour faire fuir le Malin.

Une quarantaine donc non pas pour fuir le monde, nous exclure de tout et nous enfermer. Une quarantaine pour se mettre réso-lument en marche pour que triomphe en nous la Vie sur la mort ! Cette quarantaine a bien un objectif qui nous conduit à retrouver la beauté de ce Dieu a fait pour nous au jour de notre baptême.

Un temps d’endurance qui nous oblige à une opération véri-té .Trop souvent nous avançons masqué, je ne parle pas de cette protection du nez et de la bouche, mais de toute cette façon de se positionner vis-à-vis des autres, de la société… chercher à paraître…voir à écraser. « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » Mc7,15

Un temps d’endurance pour déconfiner notre coeur. C'est-à-dire pour nous tourner vers nos frères. L’Eglise nous invite à donner du temps à Dieu et à nos frères, c’est bien cela le sens du jeûne. Non pas un nouveau régime alimentaire à la mode mais la découverte de la maîtrise de soi pour nous mettre en route et vivre le partage. En cette période comment ne pas voir la solitude de tant et tant de personnes… la détresse des étudiants… la pauvreté économique de nombreux peuples. Je sais ce n’est pas médiatisé, qu’importe « ton Père qui voit dans le secret te le rendra. » Mt6.

Un temps qui nous prépare à accueillir ces frères en humanité qui demandent à sortir de la peur et à recevoir la Lumière par les sa-crements de l’Initiation chrétienne qu’ils recevront dans 40 jours. Ils comptent sur chacun de nous pour les soutenir et les intégrer dans leur nouvelle famille.

C’est le couvre-feu… Vivons cette quarantaine en enfant de Lumière avec détermination !

Chanoine Denis METZINGER

Rusons ! (Septembre 2019)

 Après l’heureux temps des vacances voici  la  rentrée  scolaire.  Ouf  !  diront  les grands-parents très sollicités ! Déjà nous
savons que ce dernier trimestre de l’année civile va être marqué par des propositions de lois idéologiques qui vont nous être imposées. Comment réagir ?

Bien  entendu,  comme  citoyen  nous  avons  le  devoir de faire  connaître  notre  avis.  Nous  avons  la  chance de vivre dans un pays démocratique, alors exerçons notre droit de dire notre désaccord. Se pose la question délicate : Comme chrétien, comment agir ? 
Comment réagir ?
Permettez-moi de vous confier une page d'Evangile qui pourrait guider notre action : précisément l’Evangile que nous entendrons le dimanche 22 septembre prochain. Jésus constate la grande imagination séductrice des faussaires « les fils de ce monde  » .
 Dans ce débat sur les questions GPA/PMA… nous entendons bien les arguments en tous sens qui mélangent le droit, le bien, le mal, le progrès et enferment le débat faisant d’un cas particulier une norme pour tous . Alors, oui, même les opposants se laissent séduire et se disent qu’après tout… ?
Dans l’Evangile, Jésus regrette que « les fi ls de la lumière » s’engagent au minimum pour le Royaume ! 
Il y a toujours des activités qui prennent le dessus. Le meilleur engagement, comme chrétien, se vit dans la prière, dans la compassion envers ceux qui sont en peine, dans l’amour des ennemis et la bienveillance entre nous.  Ne nous  laissons pas enfermer dans  un débat qui cherche à nous ridiculiser : « Les fils de ce monde  sont  plus  habiles  que  les  fils  de  la  lumière. »  (Luc  16,8).  Nous  n’avons  aucune leçon à donner à qui que ce soit. Nous avons à témoigner de la beauté de la vie, de la grandeur de la famille pour le bien de tous.
Mission complexe, c’est vrai mais Jésus nous a prévenus  :  « soyez  rusés  comme des serpents et purs comme des colombes. » Mt 10,16

Chanoine Denis METZINGER    Conseiller spirituel.

AFFAIRÉS  ! ? Janvier 2019

Après la période des réjouissances en famille de la fin décembre, le mois de janvier  semble  plus  triste…. sans  parler du climat et des  journées encore courtes. Et si c’était le temps de « prendre son temps ». C'est-à-dire, en fait d’oser ne rien faire pour se  retrouver.  Notre époque incite à un rythme qui nous fait tourbillonner.
 Les parents sont « débordés » par leur travail, les tâches ménagères, l’organisation de la vie des enfants. Toutes choses utiles, mais dans les faits n’arrivent plus à se « poser » et communiquent alors par SMS… !
Les enfants sont saturés d’activités et contraints de courir sans cesse d’un endroit à l’autre, certaines boites de jeux reçus à Noël ne sont toujours pas ouvertes !
Ne rien faire… c’est prendre le temps de se retrouver… de  rêver… de rejoindre sa vie intérieure. Ne rien faire, n’a rien avoir avec l’abominable paresse. C’est aller à la source intérieure au plus profond de soi-même et prendre conscience de sa Présence. 
Se  poser pour découvrir un nouvel art de vivre en famille, entre générations fait de dialogue et de bien-veillance.
L’apôtre Paul dont nous allons fêter sa conversion le 25 janvier prochain, admonestait les Thessaloniciens de manière radicale : « nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. » En fi n de compte, ne rien faire, c ’est sortir de l’utilitarisme imposé et redécouvrir la gratuité source d’action de grâce.

Chanoine Denis METZINGER Conseiller spirituel

Rentrée 2018

  Chers Amis,
Je rentre de DUBLIN où j’ai participé avec notre archevêque à la Rencontre Mondiale des Familles. Quelle joie de voir des familles du  monde entier, autour du successeur de Pierre qui, à l’occasion du Festival des Familles comme de la messe de clôture de cette rencontre, a manifesté son soutien à la famille. Le pape a envoyé les familles du monde en mission ce dimanche 26 août dernier !
Comment  vivre  cet  envoi  alors  que  nous  sommes  en pleine rentrée scolaire ? Il n’est pas question de partir au loin  selon  l’image  que  nous  avons  des  missionnaires  ! Il n’est pas plus question de faire je ne sais quel porte à porte pour proposer un produit !
Pour nous, familles, être missionnaire c’est vivre en témoin de Celui en qui nous croyons et qui se donne à voir aux travers la diversité des membres de la famille :

l’Amour qui nous unit les uns aux autres. En ce dernier trimestre de l’année civile nous allons entrer – si le calendrier politique  annoncé est maintenu - dans une intense phase de réflexions et de débats sur l’avenir de notre société aux travers des questions de  bioéthique. Sujets complexes, instrumentalisés et idéologisés par des groupuscules bruyants. Chrétiens et citoyens , nous avons à y prendre place, non pour contraindre mais pour annoncer le meilleur pour tous les hommes. Par notre appartenance au Christ, nous savons que nous avons un trésor à partager. 

Ce débat comme d’autres dans le passé ou le futur nous invite  aussi  à  nous  interroger  personnellement  et  c’est peut-être  le  plus  difficile.  Une  loi  qui  autorise …ne  peut jamais être une loi qui oblige ! Se pose alors la question essentielle pour le chrétien  : où et comment vais-je trouver « la force » de ne pas faire comme tout le monde sous prétexte que c’est légal ? C’est la plus belle forme du témoignage.  Au  nom  de mes  convictions,  avec  la force  de l’Esprit-Saint, je résiste et accepte d’être différent de mes contemporains, voire des membres de ma famille.

Notre force, nous la recevons de la prière même de Jésus :
« Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine  parce  qu’ils  n’appartiennent  pas  au  monde,  de même que moi je n’appartiens pas au monde. » Jn17,14

Voici la Rentrée : comment en famille, allons-nous nous unir à la prière de Jésus ?         

Chanoine Denis METZINGER

EPIPHANIE SUR PARIS ! (janvier 2018)

Chers Amis,
Je  veux  vous  inviter  à    avoir  à  cœur  de rendre  grâce  à  Dieu  pour  les  douze  années du cardinal André Vingt-Trois à la tête de notre diocèse.    Il  fut  pour  nous  le  fidèle  serviteur  de  l’Evangile. Tous, savons combien la famille lui tient à cœur et comment  il  a  éclairé  la  conscience  des  catholiques  et  des hommes  de  bonne  volonté,  lors  des  débats  de  société que nous avons traversés. Si le droit canon demande aux évêques de présenter au Saint Père la démission de leur charge à l’âge de 75 ans, Mgr Vingt-Trois demeure cardinal de la Sainte Eglise et à ce titre, poursuivra jusqu’à ses 80 ans sa mission d’aide et de conseil pour l’Eglise et le Pape. Portons-le dans notre prière, comme il nous a dit qu’il le ferait pour nous lors de la messe qu’il célébrait à Notre Dame le 16 décembre dernier.

Depuis ce 6 janvier et la messe d’installation canonique qu’il présida en la cathédrale Notre Dame de Paris, Mgr Michel  AUPETIT  est  notre nouvel  archevêque ! Le  pape François l’a nommé et nous le donne comme successeur des Apôtres. Quelle merveille de pouvoir mesurer la vitalité de l’Eglise. L’Evangile à Paris s’est implanté par l’évêque  St  Denis (vers  250  ans)  et  nous  recevons en  ce  21 siècle  débutant  son  141ème   successeur ! Quelle  belle  et longue chaîne ininterrompue pour que les habitants de cette ville-capitale se tournent vers le Seigneur.

Que son nom porté dans la prière au cœur de chaque messe manifeste pour nous tous le désir de nous laisser guider par ce Pasteur  que Dieu nous donne. C’est bien ainsi que nous le recevons et sa mission est de nous aider tous à vivre du Christ et à le transmettre. La vie chrétienne  est  reçue au baptême pour être vécue et donc pour être partagée. Un de mes vieux professeurs au séminaire était  fier de sa formule forgée par la sagesse :

«  la foi ne s’use que si l’on s’en sert pas ! » .

A la table familiale, il sera bon d’expliquer dans l’action de grâce le sens de ce changement d’évêque, il s’agit bien d’une manifestation de Dieu en notre faveur, par son Eglise !

Chanoine Denis METZINGER
Conseiller Ecclésiastique Fédération de Paris.

 Bonne Rentrée ! (septembre 2017)

Nous le savons bien, la coupure estivale est  nécessaire et bienfaisante pour le corps et l’esprit, comme elle était attendue voici trois mois !

Voici le temps de la Rentrée. Reconnaissons que c’est un peu la course dans l’organisation pour les parents, histoire de « tout caler », c’est un moment de joie pour les enfants qui retrouvent les amis d’école mais aussi un rythme de vie plus régulier.
Ne nous y trompons pas, rentrer ce n’est pas reprendre ce que  l’on  avait  provisoirement  abandonné,  c’est  entrer  à nouveau ! Avec un élan nouveau, une ardeur qui vient du repos et du changement de rythme, nous sommes appelés à vivre de façon renouvelée notre quotidien.

Quel que soit son âge, chaque membre de la famille en ces  jours  doit  construire son emploi du  temps : N’allons pas trop vite, arrêtons-nous quelques instants.

Osons nous poser les bonnes questions : autour de mon devoir  d’état… quel  temps  vais-je  donner  à  mes  loisirs sains et nécessaires ? Comment vais-je vivre mes engagements : dans la société, dans mon association, dans l’aide à mes parents âgés, auprès des petits-enfants,  dans l’école  des  enfants,  à  l’aumônerie,  à  la  paroisse… Les  besoins
ne manquent pas…Les sollicitations sont nombreuses !

Alors comment faire ? Que choisir ?  Efficacité ? Rentabilité ? Bien-être ? Répondre ‘Oui ‘ ? Répondre  ‘Non’ ?  S’isoler ? S’épuiser ?
Habité par la présence du Christ depuis le jour de notre baptême, il nous faut sans cesse apprendre à unifier notre vie  là  où  est  grande  la  tentation  de  dispersion. C’est le Christ qui me permettra de faire de véritables choix dans la durée. C’est auprès de lui que je recevrai la force de me donner aux autres sans m’épuiser mais en m’épanouissant, c’est fort de ce secret de la vie chrétienne qu’il nous est possible de vivre en famille une Belle Rentrée !

« Nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire.
A ceux-là nous adressons dans le Seigneur cet ordre et cet appel : ne vous lassez pas de faire le bien. » 
2 Thessaloniciens 3,11

  Chanoine Denis Metzinger, Conseiller ecclésiastique 

« Le baptême : la Joie de Pâques pour la Famille ! » (mai 2017)

Alors que l’archevêque de Paris me demande de vous accompagner, je suis heureux de vous rejoindre et, comme pour faire connaissance de vous interroger : « Connaissez-vous la date de votre baptême ? » Question que je pose à chaque membre de votre famille ! En effet, nous sommes dans le temps de Pâques.
La résurrection de Jésus, événement unique change à jamais l’horizon de notre existence, quelque soit notre âge. La puissance de l’amour de Dieu s’est donnée à voir dans le tombeau vide ! Paradoxal constat !
Par notre baptême, nous avons été greffés sur cette vie nouvelle. Vie qui transforme de l’intérieur notre quotidien. Oui, en raison de notre finitude biologique, nous connaîtrons la mort mais, unis au Ressuscité, c’est à chaque instant que nous sommes appelés à « passer » de la mort à la Vie. La Foi en l’action de Dieu manifestée par la Résurrection du Fils Unique m’invite à poser dans mes choix quotidiens un acte de Foi. Chrétien, « fils dans le Fils », je suis appelé à bannir la mort qui hante les rapports humains sous l’habit du mensonge, de la transgression et autres hypocrisies. Chrétien, « fils dans le Fils» je suis appelé à protéger toute vie humaine en ses débuts fragiles comme en sa fin si mystérieuse. Vivre dans la dignité jusqu’au bout, tel est le droit inaliénable pour lequel je dois
témoigner.
Chrétien, « fils dans le Fils » je suis appelé à respecter la création de Dieu et tous les êtres vivants offerts pour le partage et l’harmonie de tous. Le véritable respect de la terre n’est pas une idéologie, mais une action de grâce envers le Créateur.
Chrétien, « fils dans le Fils », je suis appelé à vivre dans la vérité du monde contemporain, tel qu’il est, il est aimé de Dieu. Tel qu’il est, Il m’est donné pour être Témoin de la Vie en m’engageant concrètement pour le Bien commun. La nostalgie m’emprisonne dans la mort.
Chrétien, « fils dans le Fils », je suis appelé à témoigner joyeusement de la Vie toujours plus forte que la mort en dénonçant son dard venimeux, qui anesthésie les consciences et fait croire que mourir ou tuer une vie serait un apaisement.
Chrétien, « fils dans le Fils », je suis appelé à risquer la Vie pour le bien de notre société par le beau signe de la famille, où se donne à voir le pardon, la joie, les peines surmontées, la beauté de l’engagement de l’homme et de la femme.
Chrétien, « fils dans le Fils », je n’ai pas le droit de me taire, l’Alléluia est plus tonitruant que le Dies Irae ! En France, dans ces semaines, je vais avoir la chance de pouvoir m’exprimer comme citoyen, témoin de la Vie !

Chanoine Denis METZINGER.
Conseiller ecclésiastique AFC-Paris.

La famille : Marche pour la vie (Janvier 2017)

Noël nous a replongés dans le mystère de la Nativité. C’est la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour l’homme qui fortifie notre espérance.

Noël confère une formidable dignité à chaque être humain et à chaque famille. Mais cette dignité est sans cesse menacée et doit être sans cesse réaffirmée. Les AFC sont au service des familles dans leur mission éducative auprès de leurs enfants, de leurs adolescents, pour les appeler à se construire, à grandir, à conquérir leur liberté et ainsi échapper aux dangers et aux tentations de notre temps.

En participant à la Marche pour la Vie le 22 janvier, nous réaffirmerons la dignité de tout être humain depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Un message urgent à délivrer en cette année électorale, alors que certains veulent toujours plus banaliser l’avortement et imposer à la société française la GPA et l’euthanasie.

Paul de Guigné

"Rentrée dans l'Espérance » (septembre 2016)

Alors que tant de perspectives d'avenir semblent bouchées, tant au plan de notre vie publique en France et en Europe, qu'au plan personnel, pour beaucoup d'entre nous, soumis eux-mêmes ou à travers leurs proches à des soucis professionnels ou de santé, il peut paraître provoquant d'évoquer une rentrée dans l'espérance.

Toutefois, le premier don de la famille n'est il pas justement l'espérance ?

La famille, c'est d'abord l'amour qui unit un homme et une femme et leur donne une descendance et un avenir communs. Espérance fondatrice de l'humanité de vaincre la mort par la transmission de la vie. La famille, c'est la naissance, le soin et l'éducation des enfants, vies nouvelles qui nous tournent vers le futur. Responsabilité exaltante d'orienter au bien ceux à qui notre maison commune sera confiée demain. La famille, ce sont les liens entre parents et enfants, frères et sœurs, grands-parents et petits-enfants, cousins... Réseaux d'affection, de solidarité, prévention efficace de la solitude, de l'exclusion.

Nos associations familiales catholiques, en servant la famille, en réaffirmant tout ce qu'elle peut apporter à la société et à ses membres, si elle est reconnue et respectée, contribuent à nous ancrer dans l'espérance.

Bonne rentrée dans l'Espérance !

Paul de Guigné

Osons la Miséricorde pour plus d’amour et d’espérance ! (janvier 2016)

Ne passons pas au travers de l’Année sainte de la Miséricorde sans nous laisser toucher par elle dans nos familles et dans la mission des AFC.
Ne pas accepter la Miséricorde de Dieu, c’est le risque de l’entêtement et de la rigidité pharisienne à vouloir se donner à soi-même sa propre loi et à refuser la docilité à l’égard de l’Esprit Saint comme voie de sainteté et de vie chrétienne. Pour oser la miséricorde, il faut demander que la dureté de notre cœur soit assouplie, purifiée par l’action sanctifiante et miséricordieuse de Dieu. Là où est le Seigneur, il y a la miséricorde !
Notre monde a besoin de plus d’amour dont doivent témoigner les familles chrétiennes où il est souvent nécessaire que soient guéries les blessures dans les relations entre mari et femme, frères et sœurs, entre les générations. Voilà pourquoi la famille a besoin de la Miséricorde qui va jusqu’au pardon  des offenses pour que là il y a de la haine, de l’offense, de la division ; le pardon fraternel puisse mettre de l’amour fraternel, de la réconciliation et de la communion. Soyons miséricordieux entre les membres de nos familles car nous avons déjà reçu au centuple la miséricorde dans l’amour de notre Père des cieux qui nous a donné Jésus, le Visage de la miséricorde divine.
En osant la miséricorde, il peut être aussi donné aux membres de nos familles un peu plus d’espérance dans une société marquée par le matérialisme et le consumérisme. Je pense en particulier aux jeunes qui cherchent un sens à leur vie, une belle aventure à vivre avec soi-même et les autres dans le respect de la Création et de la paternité divine.
Que Marie, Mère de Miséricorde, accompagne chacune de nos familles en cette Année sainte de la Miséricorde divine !

Père Franck Souron,conseiller ecclésiastique des AFC de Paris

LAUDATO SI ! (septembre 2015)

Avec Laudato si’, le pape François a adressé à tous les hommes de bonne volonté
une grande encyclique sur l’écologie, c’est-à-dire les relations entre l’homme et son environnement. François présente d’abord les maux qui frappent notre
terre et dont les pauvres sont les premières victimes: pollution, réchauffement climatique, épuisement des ressources naturelles…

Le pape dénonce la technique toute-puissante qui ne respecte pas la création et l’économie au service de la finance et non de l’homme. Le constat fait par le pape est dur et il met en cause
directement l’égoïsme des nantis, les inégalités croissantes, l’indifférence et même l’inconscience de tous ceux qui refusent de changer leurs comportements.
La dureté de ces critiques est toutefois atténuée par l’espérance qui se dégage de toute
l’encyclique : l’humanité s’est détournée du droit chemin en se croyant maîtresse de l’univers et donc en niant Dieu ; les conséquences sont graves, mais il n’est pas trop tard, nous pouvons encore changer et revenir au respect de Dieu, de l’homme tel qu’Il l’a créé (homme et femme), de la famille et de la nature.
La beauté de la création est rappelée en termes poétiques par le pape François. C’est à une
« spiritualité écologique » que nous invite le pape. L’expression qui revient le plus souvent dans l’encyclique
est « tout est lié ». Elle permet au pape de prôner une « écologie intégrale qui n’exclue pas l’être
humain ». Citons deux passages très forts de l’encyclique qui nous encouragent à toujours proclamer
le caractère sacré de la vie humaine : « Quand on ne reconnait pas, dans la réalité même, la valeur d’un pauvre, d’un embryon humain, d’une personne vivant une situation de handicap - pour prendre seulement quelques exemples - on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même. Tout est lié. » « Puisque tout est lié, la défense de la nature
n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. »
Cette très riche encyclique qu’il faut lire et relire interpelle tous les hommes sans aucun souci du « politiquement correct. C’est un appel à la lucidité et à la conversion personnelle et collective.

Paul de Guigné

Les familles en chemin. (janvier 2015)

Les familles, nos familles sont en chemin. Sur ce chemin, elles ont besoin de savoir d’où elles viennent et où elles vont.

D’où viennent-elles ? D’un couple formé par l’homme et la femme. Ce modèle, que des lois récentes ont tenté de remettre en cause, doit être approfondi pour en saisir toute la portée vitale pour la société avec l’affirmation de la nécessaire complémentarité de l’homme et de la femme.
Où vont-elles ? Dans la recherche de l’accomplissement de la vocation de chacun de ses membres.

Mais alors, comme le dirait l’apôtre Thomas, nous ne savons pas le chemin. Écoutons Jésus nous dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14,6) ; Lui qui nous a confié à son Eglise. Nous, AFC de Paris, sommes-nous sur ce chemin pour les familles le bon samaritain de l’Évangile ? Ou bien le lévite qui sait ce qu’il faudrait faire, ou le prêtre trop pur pour s’approcher du malade ?

Jésus est venu pour les malades et les pêcheurs et nos familles sont souvent marquées par diverses maladies et par le péché. Si telle est la situation, acceptons-nous d’être pour les familles « l’hôpital de campagne » désirée par le pape François ? Voulons-nous panser les plaies des familles comme le recherche le pape François dans le cadre du synode sur la famille ? Sommes-nous suffisamment inventifs dans notre charité pour les familles ? Si nous acceptons d’être sur le chemin de Jésus, d’être ses disciples, alors ensemble travaillons au sein des AFC pour que la Bonne Nouvelle du Salut touche toutes les familles en chemin.                                                   

Père Franck Souron, conseiller ecclésiastique des AFC de Paris

 Nous croyons en la famille (

, union libre et durable d’un homme et d’une femme ayant décidé de s’aimer, d’accueillir leurs enfants et de les éduquer, pour les rendre, à leur tour, autonomes et capables de fonder un nouveau foyer.

Tout le monde aspire à une vie de famille réussie et tout le monde sait que c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à ses enfants. Mais une vie de famille réussie, si elle est un don, n’est pas un hasard ou une chance arbitrairement accordée à certains et refusée à d’autres.

Pour s’épanouir, elle doit être cultivée et sa culture requiert beaucoup de soins et d’amour, un environnement favorable, un bon ensoleillement, parfois aussi des traitements.

A la lumière de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église, les Associations Familiales Catholiques regroupent des familles qui veulent s’entraider, se former et peser sur les débats de société pour faire respecter les intérêts matériels et moraux des familles.

Découvrez nos activités, et n’hésitez pas à nous contacter!

Paul de Guigné
Président de la Fédération des AFC de Paris

NOS FONDAMENTAUX

« Promouvoir la famille, communauté de vie et d’amour d’un homme et d’une femme, fondée sur le mariage, lien indissoluble, librement consenti, publiquement affirmé, ouverte à la vie, éducatrice de ses membres, cellule de base de la société, source du bien être de la personne et de la société. »

Charte des Droits de la Famille (1982)

« L’AFC est un cadre d’engagement et d’entraide offert à tous ceux qui veulent agir au service de la famille à la lumière de l’enseignement de l’Église catholique. »

Charte des AFC (2000)