Les Jeux Olympiques à Paris vont faire de notre ville une vitrine. Comment donner de la joie au monde entier dans une ville sans enfants ?
Dans l'enquête de l'IFOP pour les AFC en 2023, les parents déclarent souhaiter 2,27 enfants, mais ils n'en ont eu que 1,68 (1,64 en Métropole). Pour eux, les contraintes matérielles sont le premier obstacle à l'accueil de l'enfant : modes de garde trop chers ou inexistants, et problèmes d’emploi ou de ressources financières. Bien loin devant les inquiétudes climatiques ou internationales.
A Paris, la mairie s'est engagée à construire une stratégie pour l’enfance et les familles, projet louable, mais qui se focalise sur des idéologies éducatives dépassées : égalité filles-garçons dans les crèches, recrutement d'animateurs jeunesse... Les dispositions concrètes efficaces étant réservées pour les familles précaires : places en crèche, mineurs isolés... Les bénévoles des AFC demandent à chaque rencontre avec les candidats ou élus municipaux de distinguer politique sociale (redistribution verticale) et politique familiale (redistribution horizontale). L'une ne remplace pas l'autre ! Ils continueront à porter ce message sans faiblir, et prochainement lors des élections européennes.
Les écologistes parisiens souhaitent surtaxer les gros véhicules, y compris les voitures familiales, qui sont pourtant exemplaires en covoiturage. Ce projet sera soumis à "votation" dans votre mairie d'arrondissement le 4 février prochain. Il est important de s'y rendre pour voter "non". En effet, les familles (nombreuses) sont économes en ressources : moins de lessives, moins d'électroménager, moins de m² par personne, recyclage des jouets et vêtements... Ne les pénalisons pas alors qu'elles sont en réalité très écologiques.
La question démographique est enfin officiellement abordée au plus haut niveau. Le Président en a parlé, mais sa solution proposée sera concrètement un frein pour les parents. L'actuel congé parental de 3 ans se retrouvera réduit à... 3 mois ! En effet, les 6 mois annoncés incluent les 2 mois et demi (ou les 4 mois à partir du 3ème enfant) des congés maternité. Plutôt que de contraindre encore les parents, il faudrait revenir sur le fractionnement obligatoire du congé parental qui a pénalisé sans que les pères le prennent.
De même, les allocations familiales sont des stimulants de la natalité : il faut les revaloriser et les rendre indépendantes
des revenus du ménage (solidarité à revenus égaux, des ménages sans enfants envers les ménages avec enfants).
Enfin, le projet présidentiel de "plan fertilité" risque de se traduire par le recours aux PMA et aux GPA si chères à ce gouvernement (et si rentables). Or les réponses médicales sont multiples et exigeraient plutôt le financement d'études long terme sur les perturbateurs endocriniens ou d'études en urgence et sans tabous médicaux, sur l'origine du décrochage brutal des naissances en 2023, après des années de diminution lente et régulière. La reconnaissance des transitions de genre et la communication positive sur l'avortement via une réforme constitutionnelle ne contribuent guère à la fertilité.
Les AFC soutiennent la proposition de l’UNAF d’un congé court de 6 mois à 1 an, rémunéré à hauteur de 75% du salaire, comme en Suède, ce qui répondrait aux aspirations des et aux besoins des tout-petits et désengorgerait les modes de garde. Elles encouragent aussi la liberté pour les pères ou les mères qui le souhaitent de prendre un congé jusqu’aux 2 ou 3 ans de l’enfant, congé indemnisé à hauteur de 1100 € par mois.