Chers amis,
Notre mouvement gagne des adhérents au niveau national. Même si Paris est un peu à contre-tendance sur ce point, les AFC se renforcent sur l’ensemble du territoire. C’est une bonne nouvelle. La vitalité du mouvement est là, et les AFC de Paris y contribuent avec la multiplication des initiatives de soutien aux familles. Cette lettre en présente de nombreux exemples : conférences, formations, salon du livre, bourses aux vêtements, chantiers éducation, etc.
Cela est réjouissant dans un contexte marqué par des attaques répétées contra la vie et contre la famille. Dernière manifestation en date, la volonté d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution. Après les lois sur le mariage entre personnes de même sexe, les lois de bioéthique, le projet de loi sur l’euthanasie qui s’annonce et les décrets sur le formatage des consciences à l’école, on ne compte plus ces attaques contre la vie et la nature de l’homme.
En tant qu’AFC nous avons exprimé notre désaccord. Nous avons tous beaucoup manifesté. Qu’avons-nous obtenu ? Rien. Nous sommes allés voir nos élus et nous continuons à le faire. Sommes-nous entendus ? Non. Nous participons à des groupes de travail. Nos idées, même lorsqu’elles sont majoritaires, sont-elles entendues ? Pas le moins du monde.
Notre action semble en apparence inefficace !
Elle est en effet inefficace, car nous dénonçons et ne proposons rien. Nous pensons, peut-être à tort, que nos gouvernants veulent seulement détruire. C’est une erreur. Si tous ne veulent pas détruire, beaucoup sont perdus. Ils sont perdus dans un monde qu’ils ne comprennent pas, mais dans lequel ils veulent se donner l’illusion d’agir en surenchérissant sur la tendance d’une logique mondialisée à l’œuvre en occident, qui considère que l’homme, occidental surtout, est responsable de tous les errements, passés et présents.
Nous, AFC de Paris, devons comprendre que contester est peu efficace et toujours insuffisant. Il faut au contraire engager des actions de fond, sur le long terme, creuser notre réflexion, former et argumenter sur la loi inscrite dans la nature humaine. Nous devons produire des études, articulées, pour interpeler, alimenter et élever le débat. Nous devons devenir une force de proposition et non plus seulement de contestation. C’est en regardant vers le haut, en exprimant une pensée claire et approfondie, que l’on est écouté puis suivi. C’était la démarche empruntée avec succès par les Pères de l’Eglise, qui en ont vu bien d’autres.
Redevenons ambitieux !
Philippe de Noüel Président de la Fédération des AFC de Paris